Dans un geste sans précédent de mobilisation, la Commission de la construction du Québec (CCQ) et les onze associations patronales et syndicales de l’industrie s’engagent publiquement envers les victimes d’inconduites, de harcèlement et d’intimidation à caractère sexuel sur les chantiers de construction.
Réunis lors d’une conférence de presse tenue au siège social de la CCQ le 3 novembre 2017, ces partenaires ont annoncé la création de la Ligne relais-construction 1 844 374-4149.
« Tous les partenaires de l’industrie de la construction s’unissent pour combattre les inconduites, le harcèlement et l’intimidation à caractère sexuel sur les chantiers de construction. Nous mettons nos forces et nos expertises en commun pour orienter vers les bonnes ressources les personnes qui sont aux prises avec ces problématiques. Elles ne savent souvent pas à quelle porte cogner pour obtenir des réponses à leurs questions ou des réparations pour les torts qui leur ont été causés. Une ligne spéciale est donc mise en place dès maintenant, qui fera le relais entre toutes les organisations et qui dirigera les personnes au bon endroit », a déclaré Diane Lemieux, présidente-directrice générale de la CCQ.
Rétablir la confiance
Voilà l’engagement de tous les représentants de l’industrie de la construction envers les victimes. Il existe plusieurs recours pour une victime d’inconduites, de harcèlement ou d’intimidation à caractère sexuel sur les chantiers de construction : il est difficile de s’y retrouver, il peut sembler épuisant d’entamer toutes ces procédures sans aide.
Ne pas se substituer aux forces de l’ordre
« Nous encourageons fortement toutes les victimes à porter plainte à la police. Les coupables doivent être punis, et les services de police possèdent toute l’expertise pour mener les enquêtes et protéger les victimes. La ligne spéciale annoncée aujourd’hui ne se substitue aucunement au travail des forces de l’ordre : nous recommanderons à toutes les personnes qui signaleront des événements qui s’apparentent à des actes criminels à les dénoncer », a ajouté Diane Lemieux
Favoriser un climat de travail sain sur les chantiers
Le contexte social actuel, où les inconduites, le harcèlement et l’intimidation sont fermement condamnés, oblige les organisations à prendre des moyens pour enrayer ces phénomènes.
« Cette ligne spéciale de référence et d’information est un premier pas, qui sera suivi par d’autres. Par exemple, l’industrie de la construction s’est donné l’objectif d’atteindre une proportion de 3% de femmes sur les chantiers de construction en 2018. C’est une évidence que le climat de travail est un frein important pour les femmes qui voudraient poursuivre une carrière dans la construction. Au cours de 2018, la CCQ proposera à l’industrie d’autres mesures pour combattre les inconduites, le harcèlement et l’intimidation à caractère sexuel dans l’industrie de la construction », a conclu la PDG.