L'industrie de la construction

L'industrie de la construction

L’industrie de la construction est un secteur d’activité important au Québec. Ce constat est vrai tant d’un point de vue économique que de celui des emplois qu’elle génère. En effet, on parle d'investissements de près de 66 milliards $ en 2023. Ce sont aussi 314 200 emplois directs générés en moyenne par mois, soit 1 emploi sur 15 au Québec, de même que des milliers d'emplois dans les autres secteurs.

Cette activité économique nécessite la contribution de nombreux intervenants tels que architectes, ingénieurs, fournisseurs de matériaux, travailleurs et entrepreneurs qui, ensemble, font équipe pour construire routes, ponts, maisons, écoles, hôpitaux, usines et commerces.

Les caractéristiques particulières de cette industrie qui diffèrent des autres secteurs (fluctuations économiques, mobilité importante de la main-d'œuvre et des entreprises, de même que des travailleurs qui n'ont pas de lien d'emploi permanent)  sont autant de raisons qui expliquent la mise en place, en 1968, d'une loi qui lui est exclusive, la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (Loi R-20).

Le régime de relations de travail particulier à ce secteur et découlant de cette loi en définit le cadre de négociation des conventions collectives, de même que les interventions des représentants des parties patronale que syndicale.

Les réalisations de l'industrie de la construction font partie de la vie et du quotidien de tous et de chacun. Elles marquent notre histoire, agrémentent notre présent et alimentent l'avenir.

  • Caractéristiques de l'industrie

    L'industrie de la construction québécoise a des caractéristiques particulières qu'on ne retrouve pas dans aucun autre secteur. 

    Il suffit de penser à la durée limitée des projets, aux nombreux travailleurs et employeurs de spécialités différentes qui se succèdent tour à tour sur un chantier, à la quantité élevée de petites entreprises qui forment cette industrie (79 % des entreprises ont moins de cinq salariés), etc. 

    À ces caractéristiques particulières, deux autres marquent peut-être cette industrie de façon plus flagrante encore : la mobilité de la main-d'œuvre et des entreprises ainsi que l'instabilité cyclique et saisonnière.

    Mobilité de la main-d'œuvre et des entreprises

    L'industrie de la construction se distingue d’abord par la grande mobilité de ses entreprises et de sa main-d’œuvre : d’un chantier à l’autre, d’une région à l’autre et, pour la main-d’œuvre, d’une entreprise à l’autre.

    Contrairement au secteur manufacturier où le produit est fabriqué en usine, les entreprises et la main-d’œuvre de cette industrie construisent maisons, écoles, hôpitaux, routes, etc. là où les clients en prennent possession.

    Instabilité cyclique et saisonnière

    Cette industrie se caractérise également par son instabilité cyclique et saisonnière. En effet, l'activité de construction peut varier considérablement en fonction des investissements (instabilité cyclique) ou des conditions climatiques (instabilité saisonnière). C'est la raison pour laquelle l'industrie doit faire preuve d'une grande souplesse et d'une grande capacité d'adaptation.  Ces qualités sont également mises à profit pour permettre de livrer l'éventail de projets requis dont la variété est aussi considérable que le nombre de clients à satisfaire.

    La variation des investissements, qu'ils soient publics ou privés, entraîne des périodes de forte activité durant lesquelles on assiste à la mise en chantier de grands projets, périodes pouvant être suivies de moments plus calmes.  Au cours des dernières années et en raison des investissements qui n'ont cessé de croître globalement au Québec, ces variations (activité importante suivie d'une période d'activité beaucoup plus faible) se sont surtout fait sentir dans certaines régions du Québec à la suite de la réalisation d'un projet d'importance (par ex. : Alcan au Saguenay—Lac-Saint-Jean).

    Les activités de construction se déroulant à l'extérieur, elles sont généralement concentrées durant la saison estivale, les mois d’avril à octobre constituant les périodes de l’année où l’activité est plus forte alors que ceux de décembre et de janvier en constituent les plus faibles.

  • L'industrie en chiffres

    En 2023, l'industrie de la construction c'est :

    • Près de 66 milliards de dollars de dépenses d'investissements en construction;
    • 314 200 emplois directs en moyenne par mois, soit 1 emploi sur 15 au Québec

    L'industrie de la construction, assujettie à la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (Loi R‑20) que la CCQ a le mandat d'administrer c'est, en 2023:

    • une masse salariale de 9,7 milliards de dollars
    • 208,1 millions d'heures travaillées
    • 197 179 salariés actifs
    • dans un ou plusieurs secteurs:
      • 64 050 dans le résidentiel;
      • 132 920 dans l'institutionnel/commercial;
      • 19 664 dans l'industriel;
      • 44 582 dans les travaux de génie civil et voirie;
    • une moyenne d'heures travaillées annuellement de 1 055;
    • près de 27 606 employeurs actifs dans un ou plusieurs secteurs:
      • 16 056 dans le résidentiel;
      • 17 669 dans le commercial/institutionnel;
      • 1 604 dans l'industriel;
      • 2 679 dans les travaux de génie civil et voirie;
      • 80 % des entreprises ont cinq salariés ou moins mais ne représentent que 17 % de la masse salariale versée, alors que 5 619 employeurs ont plus de cinq salariés et versent 83 % des salaires.

    Pour en savoir plus : Statistiques historiques.